Au fil du temps...

Bienvenue sur notre site Internet.

INFO FLASH - Bon à savoir

Découvrez les dernières actualités juridiques ...

Retour aux actualités

Le divorce amiable et la liquidation du régime matrimonial

27/10/2021

 

 

Le régime matrimonial légal en France est celui de la communauté de biens réduite aux acquêts à défaut de contrat de mariage. Avec ce régime, tous les biens acquis au cours du mariage sont communs.  

Au moment du divorce se pose la question du sort de ces biens. Afin de régler cette question, les époux vont devoir procéder à la liquidation et au partage de leurs biens. Cette démarche est impérative en présence de patrimoine commun.

Quand les époux sont en cours de séparation, les questions de biens ou d'argent (maison, comptes bancaires...) sont très sensibles.  Il convient donc de clarifier les règles qui entourent la liquidation de la communauté.

 

 

Que signifie la liquidation du régime matrimonial ?

 

La liquidation du régime matrimonial est une opération qui peut être complexe selon les cas mais qui consiste de façon très schématique à faire les comptes pour connaître la valeur du patrimoine constitué pendant le mariage et ainsi ce qui pourra être récupéré par chacun que ce soit en valeurs ou en biens.

A quel moment intervient la liquidation du régime matrimonial ?

 

La liquidation du régime matrimonial intervient le plus communénement au moment du changement de régime matrimonal dans un couple, au moment du décès d'un des époux ou lors du divorce. 

Si cette liquidation intervient dans le cadre du divorce, les époux doivent avoir conscience que pour un divorce par consentement mutuel par acte d'avocats (c'est à dire un divorce amiable sans recours au Juge), ils doivent obigatoirement liquider leur régime matrimonial. Aucune convention de divorce amiable ne peut en effet être signée tant que le régime matrimonial n'a pas été liquidé. 

Qui se charge de la liquidation du régime matrimonial dans le cadre du divorce amiable ?

 

La liquidation du régime matrimonial est réalisée soit :

- par le notaire

- par les avocats.

 Quand les époux sont propriétaires d'un bien immobilier, le recours au notaire sera obligatoire.

Les avocats devront donc se tenir régulièrement informés de l'avancée de la liquidation du régime matrimonial par le notaire puisqu' ils ne pourront finaliser la convention de divorce amiable et faire procéder à sa signature que lorsque le notaire aura rédigé l'acte de liquidation et de partage de la communauté.

Cet acte de liquidation et de partage sera signé par les époux avant la signature de la convention de divorce. Les dispositions de cet acte devenant bien évidemment caduques si la convention de divorce ne fait pas l'objet d'une signature et d'un dépôt auprès du notaire pour son enregistrement.

Les époux pourront avoir recours au notaire de leur choix. Les avocats pourront également conseiller utilement sur le choix d'un notaire. 

En quoi consiste la liquidation du régime matrimonial ?

 

Nous exposerons les modalités de liquidation du régime de communauté c'est à dire sans contrat de mariage car il constitue le régime matrimonial le plus courant.

 

Que la liquidation et le partage soit réalisée par le notaire (en présence de bien immobilier) ou par les avocats, la démarche est identique.

 

Il sera procédé en deux temps.

 

Dans un premier temps,  il faut procéder à la liquidation des biens.

 

Il va donc être opéré en 3 temps  :

 

1- Etablir la masse active et la masse passive des époux  :

    • identifier ce qui est commun aux époux et ce qui est propre à chaque époux
    • établir la valeur de tous ces biens communs et propres (actif) et la valeur de tous les crédits encore en cours et de toutes les dettes (le passif)

 

Il convient de préciser que dans ce type de régime matrimonial, il y a une présomption qui veut que tous les biens soient réputés acquêt de communauté donc communs tant que leur caractère propre n'est pas prouvé. 

 

Les biens propres sont principalement les suivants :

    • les biens appartenant à chaque époux au jour du mariage 
    • les biens acquis par donation ou succession pendant le mariage
    • les indemnités versées suite à un préjudice.

Les biens communs sont les suivants :

    • les biens acquis par les époux pendant le mariage et qui n'ont pas été déclarés comme des biens propres 
    • les salaires, les indemnités de licenciement ou départ à la retraite, l'épargne salariale
    • les revenus de biens propres tombent également en communauté 
    • les comptes bancaires qu'ils soient communs ou au nom de chacun des époux.

 

 

2- Déterminer les récompenses dues par la communauté à l'un des époux et/ou les récompenses dues par un des époux à la communauté 

 

Cela peut être le cas d'un bien commun financé par des fonds propres, dans ce cas la communauté doit récompense à l'époux qui a prêté les fonds. 

 

 

3- Déterminer les créances qui existent entre les époux

 

Ce terme de créance fait référence aux mouvements entre les patrimoines propres de chacun des époux sans transiter par la communauté.

Exemple, la dette d'un époux est épurée grâce aux fonds propres de l'autre époux.

 

Dans un second temps, il va être procédé aux opérations de partage.

 

Une fois la liqudation réalisée, il va falloir régler le régime matrimonial c'est à dire déterminer le sort de ces biens et répartir l'actif net ( masse active- masse passive) entre les époux.

Le partage de cet actif net se fait par moitié entre les époux. 

 

Exemple :  Les époux détiennent un appartement au coeur de LYON d'une valeur de 200 000€ et des comptes bancaires pour une valeur totale de 60 000€ soit un actif de 260 000€. Il reste un crédit à hauteur de 50 000€ sur l'appartement. L'actif net à partager est ainsi de 210 000€ (260 000€ -50 000€). Chaque époux se verra donc attribuer 105 000€ (210 000/2).

 

Il est décidé entre les époux que :

- Monsieur va conserver l'appartement d'une valeur de 200 000€ (à charge pour lui de régler le crédit restant à courir d'une valeur de 50 000€). Il diposera donc de 150 000€.

Ses droits suite au partage doivent normalement s'élèver à 105 000€, il doit donc à son épouse la somme de 45 000€. C'est ce qu'on appelle une soulte.

 

- Madame va conserver les comptes bancaires d'une valeur de 60 000€ et se voir attribuer 45 000€ de soulte.

 

Le divorce, même s'il est amiable, implique un certain nombre de démarche et l'accompagement de professionnels pour veiller au bon équilibre des décisions prises.

 

 

Votre avocat, Sylvie COMBIER, vous accompagne et vous conseille tout au long de la procédure en lien avec le notaire.

 

Que vous habitiez à Lyon ou dans les communes avoisinantes, Sylvie COMBIER intervient dans un rayon d'environ 30 kms, de Vernaison, Irigny à Vienne, en passant par Solaize, Communay ou encore Givors. 

 

Vous souhaitez prendre un rendez-vous, le 1er rendez-vous est gratuit.